Restitution des EGI: déception de la GARRD
Le rapport des États Généraux de l'information, publié le 12 septembre dernier, contient quelques propositions intéressantes, telles que l’éducation aux médias dans les écoles, la sensibilisation du public aux fake news, ou encore l'idée d'une contribution financière des grandes plateformes. Cependant, ces mesures restent largement insuffisantes et n'abordent pas l'une des questions centrales pour notre profession : la précarisation des journalistes, ceux qui produisent l'information.
Deux représentantes de la Garrd, Anne Richard et Hélène Lam Trong, avaient été auditionnées le 14 mars 2024 par le groupe 3 « Avenir des médias d’information et du journalisme ». Nous avions alors alerté sur la dégradation de nos conditions de travail et la précarité grandissante des journalistes indépendants. Fin 2023, l’Inspection Générale des Affaires Culturelles, qui dépend du ministère de la Culture, a fait paraître un rapport officiel. Ce rapport montre une baisse de 30% du pouvoir d'achat des journalistes et des réalisateurs de documentaires au cours des 20 dernières années1. Nous avons expliqué les difficultés rencontrées par nombre d’entre nous pour obtenir la carte de presse, et insisté sur la nécessité urgente de protéger le secret des sources y compris dans des petites maisons de production où la police n’hésite pas à venir perquisitionner.
Pourtant, aucune des problématiques essentielles soulevées par les journalistes réalisateurs de reportages et documentaires ne se retrouve dans les 15 propositions retenues.
● Rien sur la précarité alarmante qui gangrène notre métier.
● Rien sur l'absence de salaire minimum pour les réalisateurs.
● Rien pour lutter contre le travail dissimulé dans les agences de presse et les maisons
de production.
● Aucune mention de directives pour la CCIJP, dont les délais d'attribution de la
carte de presse continuent de freiner de nombreux journalistes.
En ce qui concerne le secret des sources, nous saluons la proposition numéro 5. Cependant, la formulation reste vague. Le comité de pilotage propose de “clarifier, pour le réduire, le périmètre de « l’impératif prépondérant d’intérêt public » mentionné dans la loi de 2010 sur la liberté de la presse”, mais sans indiquer concrètement comment cette clarification pourrait être mise en œuvre. Pourtant, le rapport lui-même souligne l’inquiétude générale exprimée par les employeurs, propriétaires de médias, journalistes et responsables de rédaction.
La Garrd rappelle avec fermeté que garantir une information de qualité passe nécessairement par des mesures concrètes en faveur de ceux qui la produisent. Il est urgent d’améliorer les conditions de travail des journalistes si l'on souhaite réellement protéger la liberté d’informer.

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